ELLES S'APPELAIENT MARIE : Grande suite pour chœur

 

De la plume de France Levasseur-Ouimet avec arrangements de Allan Bevan, cet enregistrement audio-visuel d'Elles s’appelaient Marie: Grande suite pour chœur est interprété par la Chorale Saint-Jean et solistes. Elles s’appelaient Marie est une grande suite de 16 chansons avec narration, dramatisation, chorégraphie et fond visuel de quelques 140 photographies venant d’archives historiques franco-albertaines ou des familles de certains choristes. La narratrice Carole Saint-Cyr y interprète le personnage de Marie devenue une vieille dame nous racontant ses souvenirs tandis que la jeune Marie est chantée par Marie-Josée Ouimet. Il est difficile de caractériser cette œuvre qui n’est pas un oratorio, ni une pièce de théâtre, ni un monologue. Ce n’est pas non plus un récit historique malgré les photos et le sujet traité. Pour certains auditeurs, c’est justement cette juxtaposition de l’histoire et de l’imaginaire, de la musique, de l’image et de la parole, qui fait en sorte que la grande suite a gagné la faveur de plus de mille auditeurs présents lors de la première à Edmonton, et encore plus lors de la tournée québécoise de la chorale en 2008, des Choralies internationales à Edmonton en 2012, de la tournée acadienne de la chorale en 2024 ou encore des interprétations de l’œuvre par plusieurs chorales au Canada et en France.

Elles s’appelaient Marie raconte l’histoire de Marie qui, à 16 ans, quitte le Québec, sa province natale, pour suivre son nouvel époux dans l’Ouest. Elle a dû quitter sa maison de pierre pour venir habiter une maison de terre sur un homestead en Alberta. Elle connaît alors la vie si difficile de la femme pionnière. L’histoire de Marie, c’est en somme l’histoire de toutes les mères et grands-mères qui sont venues s’installer dans l’Ouest sur des terres qui n’étaient pas encore défrichées. Et si l’auteure a choisi d’intituler son texte Elles s’appelaient Marie, c’est en l’honneur de ces femmes qui portaient souvent le nom de Marie.

La suite se divise en trois parties : la vie, la mort et la renaissance. Dans la première partie, Marie raconte ses souvenirs d’enfance au Québec. Elle est née dans un village où un petit ruisseau « longe sans le savoir un des plus puissants fleuves du monde ». Marie est la benjamine et la fille unique d’une famille de six enfants habitant une vieille maison de pierre à laquelle Marie est très attachée. Marie raconte aussi qu’elle aime beaucoup la petite boîte à musique de sa mère. Plus tard, elle l’écoutera pour se rappeler cette chère voix maternelle. Marie parle aussi de son père qui chantait si bien. Elle décrit les messes de minuit de son enfance et raconte sa rencontre avec Alexandre, un voyageur de l’Ouest qu’elle épousera. La deuxième partie débute par le voyage en train de la très jeune Marie vers l’Alberta. Elle est seule car Alexandre est déjà parti préparer le homestead. Mais cette première année dans l’Ouest sera des plus difficiles. Sa maison de pierre est remplacée par une simple maison de terre. Elle passe son premier Noël en Alberta seule et isolée dans la plaine. Puis, la mort de son premier bébé fait en sorte que le jeune couple quitte le homestead pour habiter dans un plus gros village. Dans la troisième partie, la vie et les espoirs renaissent. Avec la naissance de ses jumeaux, Marie est comblée. Elle termine son récit en disant qu’ils ont eu une bonne vie et qu’elle est fière du rôle qu’elle a joué dans l’établissement d’une population francophone en Alberta.

Pour l’auteure, cette œuvre est très proche de son cœur puisque ses deux parents ont vécu la vie des pionniers. Arrivée en Alberta en 1910, la famille de son père était d’origine acadienne. Ils vont fonder un petit village du nom de Fort Kent dans le nord-est de la province. De souche québécoise, la famille de sa mère est arrivée au Lac froid (Cold Lake) en 1911. Ils étaient treize enfants et ils ont vécu leur première année sous une tente. Pour l’auteure, Elles s’appelaient Marie rend hommage à tous ces gens dont les rêves et le courage étaient aussi grands que le pays qu’ils sont venus habiter. L’auteure, qui a écrit plusieurs livres sur l’histoire de la communauté franco-albertaine, explique que dans sa façon de voir les choses, les historiens ne doivent pas se limiter à raconter l’histoire des institutions et des grands événements, aussi important que soit ces aspects de l’histoire. « Il faut aussi parler des petites gens, de ceux et celles qui ont fondé les villages, les villes et les pays en vivant une journée à la fois, une année à la fois comme ça, d’une génération à l’autre. Et surtout, il faut prendre le temps de raconter la contribution des femmes car ce sont elles qui ont fait le travail de survivre un jour à la fois sans se décourager et sans  mourir. Ces femmes sont notre patrimoine et j’ai cru bon de souligner leur contribution. J’ai donc écrit ce texte pour rendre hommage à toutes les femmes pionnières qui ont souffert de froid, d’épuisement et de solitude. C’est ma façon à moi de faire en sorte que leur histoire ne sombre pas dans l’oubli. » France Levasseur-Ouimet Ph.D.

PROGRAMME DE L'ŒUVRE

Partie I  –  La vie

Gigue et entrée des choristes

1. Moi je suis née (Marie, sa mère et le chœur)
Mère, Catherine Kubash                          
Narration     
2. Maison de pierre (Le chœur)                  
Narration         
3. Tu m’as donné (La petite et la grande Marie)
Narration
4. Un Messie vient de naître (Le père de Marie et le chœur)
Narration
5. La gigue des prétendants (Les prétendants et le chœur) 
Prétendant No 1, Casey Edmunds
Prétendant No 2, Colin Fagnan
Prétendant No 3, Elvin Do
Le fils du maire Berthier, Joseph Dupuis 
6.  Invitation à la danse (Alexandre et le chœur)    
Alexandre, Justin Maunder    
Narration

7. Le voyage (Marie et le chœur)                         

Partie 2 - La mort

Narration
8. Maison de terre (Marie et le chœur)    
Narration                    
9. Pour que Noël existe (Le chœur)                     
Narration
10. Ma peine (Marie et le chœur)         
Narration
11. Stabat Mater (Le chœur et solistes)        
Soprano, Catherine Kubash; Alto, April Heinrich    

 Partie 3 – La renaissance

Narration
12. Les commères (Chœur parlé)    
Commères: Nicole Bugeaud, Joanne Turcotte-Baxter, 
Marcelline Forestier et Noémie Valois    
 Narration
13. Chanson de la belle-mère (La belle-mère)          
La Belle-mère, Chantal Grégoire
Narration 
14. Dormez (Chœur de femmes)                                       
Narration 
15. L’histoire d’ici (Marie et le chœur)      
Narration
16. Je te salue, Marie (Le chœur avec solistes)  
Petit chœur :  Carrie Bragnalo, Isabelle Semple, Caroline Tremblay, 
Mélanie Jubinville, Jessica Wolsey et Catherine Kubash